Télétravail ou pas?

Vive le télétravail?

L’année qui vient de se passer a permis à beaucoup de gens de prendre de la perspective par rapport à leur travail.

Plusieurs entreprises et organismes gouvernementaux annoncent d’ailleurs qu’ils vont conserver le télétravail pour leurs employés. Est-ce une bonne chose ou pas?

Ceux qui sont « pour »

Ceux qui sont « pour » le télétravail argumentent qu’ils gagnent maintenant tellement de temps et qu’ils ont pu utiliser par exemple les deux heures de transport quotidien pour avoir une meilleure qualité de vie et profiter un peu plus de leur maison et de leurs enfants.

Dans les avantages mentionnés du télétravail, il y a  la flexibilité du travail, mais surtout la possibilité d’une plus grande concentration au travail. Cela m’a mentionné par une amie ingénieure qui avait beaucoup de difficulté à se concentrer dans ses « nouveaux » bureaux à la mode, qui sont ouverts mais surtout bruyants.

Mon amie devait se concentrer alors qu’elle pouvait entendre le gars de markéting pas loin « vendre sa salade » et les autres employés qui passaient beaucoup de temps à parler de choses et d’autres sans se soucier de ceux qui devaient se concentrer. Depuis qu’elle travaille de la maison elle est deux fois plus productive et elle beaucoup moins fatiguée. Elle ne veut certainement pas revenir dans l’environnement où elle était elle serait prête à quitter l’entreprise si on l’a forçait. Pour elle une formule hybride où elle va passer la majorité du temps à travailler de la maison, lui conviendrait.

Ceux qui sont « contre » le télétravail

Il y a bien sûr ceux qui sont contre. Ils sont contre parce qu’ils ont besoin de voir les gens, de voir leurs équipes, d’avoir toutes les conversations informelles qu’il peut y avoir dans un bureau. Ils détestent les réunions Zoom et Teams. Ils n’aiment pas le bureau à la maison.

Lorsqu’ils sont en plus des « patrons », ils détestent dans la plupart des cas de ne pas voir ce que font les employés, à quelle heure ils arrivent et à quelle heure ils partent…. Ils sont insécurisés par la situation et ne savent pas comment gérer des équipes à distance. Ils évoquent des risques de sécurité et la crainte de ne pas savoir ce qui se passe dans les maisons.

Lorsqu’ils sont des employés dans des domaines qui peuvent être réalisés ailleurs dans le monde, ces personnes se sentent fragilisés par le fait que leur travail pourrait être réalisé ailleurs pour une fraction du prix. C’est le cas des graphistes, des développeurs web et de plusieurs autres domaines. Il y a encore plus d’incertitude pour eux car c’est difficile, de justifier toutes les heures faites lorsque votre patron vous menace de faire faire ailleurs le travail pour 2$/heure.

Que va-t-il se passer après la pandémie? 

Que va-t-il se passer lorsque la pandémie sera finie, est-ce que les gens vont revenir au bureau comme avant? ou est-ce qu’une partie des gens resteront en télétravail ou en formule hybride?

Selon un récent sondage, « Employés et employeurs ne s’entendent pas sur le futur du télétravail » à lire sur:

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1801349/futur-teletravail-sondage-ressources-humaines-

« Un premier a été mené par la firme CROP auprès de 450 télétravailleurs, en mai dernier. Selon les données obtenues, pas moins des deux tiers des répondants souhaitaient conserver le télétravail à temps plein (38 %), ou encore la pleine flexibilité (24 %) de choisir entre le boulot à la maison ou au bureau.

Seuls 9 % des employés sondés préféreraient un retour complet sur leurs lieux de travail traditionnels. Finalement, un peu plus du quart des télétravailleurs opteraient pour une présence minimale exigée au bureau, tout en conservant des journées de télétravail. » (selon la même source)

Selon ce même sondage au sujet du télétravail:

Lorsqu’il s’agit de télétravail à temps plein ou en pleine flexibilité: 62% des employés sont « pour » alors que seulement 9% des entreprises sont ouvertes à cela.

Pour le travail au bureau à temps plein ou avec une présence minimale exigée, 81 % des employeurs sont « pour » alors que c’est seulement 37% pour les employés.

En période de pénurie de main-d’oeuvre, ce sont certainement des chiffres à considérer…

Alors qu’en pensez-vous ? Êtes-vous pour le télétravail ou pas? 

Claire Pret

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